Récupération de Chaleur Fatale : le projet ThermoHarv transforme nos bâtiments en sources d'énergie

Récupération de chaleur fatale : le projet ThermoHarv transforme nos bâtiments en sources d'énergie

Dans un monde où l'efficacité énergétique est devenue primordiale, ce projet INTERREG se distingue comme une initiative novatrice visant à révolutionner notre approche de la gestion énergétique des bâtiments. Lancé en octobre 2024, ce projet ambitieux d'une durée de 48 mois explore des solutions innovantes pour transformer la chaleur perdue en une ressource précieuse.

Le concept de chaleur fatale

La chaleur fatale, ou chaleur de récupération, est l'énergie thermique produite involontairement lors de processus industriels ou dans les bâtiments. Traditionnellement dissipée dans l'environnement, cette chaleur représente un potentiel énergétique considérable qui, jusqu'à présent, restait largement inexploité.

L'innovation ThermoHarv

Le projet ThermoHarv se concentre sur le développement de dispositifs innovants utilisant des polymères souples capables de récupérer la chaleur fatale dans les bâtiments et de la convertir en électricité. Cette approche s'appuie sur deux principes physiques clés :

1. Thermoélectricité : Exploitation des gradients de température spatiaux.

2. Pyroélectricité : Utilisation des gradients de température temporels.

Ces technologies permettent de générer de l'électricité à partir de sources de chaleur auparavant considérées comme des pertes, telles que le réchauffement des tuyaux par le passage d'eau chaude ou des surfaces vitrées par l'énergie solaire.

Applications pratiques

L'électricité produite par ces dispositifs, bien que de faible puissance, pourrait alimenter des objets connectés peu énergivores, comme des capteurs domotiques, des détecteurs de fumée ou des capteurs de mouvement. Cette approche s'inscrit parfaitement dans la tendance croissante de l'Internet des Objets (IoT) et de la domotique avancée.

Un projet collaboratif et durable

ThermoHarv est le fruit d'une collaboration internationale impliquant des institutions renommées telles que l'Université de Mons, l'IMT Nord Europe, Centexbel, l'Université de Lille et le CD2E. Avec un budget de 1,78 millions d'euros, le projet vise non seulement l'innovation technologique mais aussi la durabilité, en intégrant des considérations sur le recyclage des matériaux utilisés.