> ADEKIT II ou quand biotechnologie et construction se rencontrent ...
Bien qu'interdite d'utilisation depuis 2001, la présence d'amiante dans les bâtiments reste aujourd'hui une préoccupation majeure de santé publique et une problématique croissante du secteur de la construction, notamment dans le contexte des travaux de rénovation. Qu'elle soit réalisée en amont du processus de désamiantage ou en cours de travaux, la détection de présence d'amiante dans un matériaux nécessite aujourd'hui une analyse en laboratoire pénalisant parfois lourdement les délais des travaux.
Le projet Adekit II a pour objectif de poursuivre et finaliser, sur base des résultats acquis avec Adekit I, les différentes phases de recherche nécessaires au développement industriel d'un kit pour la détection rapide des 6 types d'amiante sur site dans les matériaux de construction et de l'industrie à l'aide d'une méthode biologique basée sur l'utilisation de peptides spécifiques. Pour ce projet Adekit II, un partenariat fort entre industriels (D-Tek, HTP Europe, SBMI) et acteurs de recherche (MBPEL, CSTC, CER) a été mis en place autour d'une vision partagée sur les
importantes perspectives de valorisation, également au-delà de nos frontières.
> BITUMCLEAN
L’entreprise Imperbel S.A., située à Perwez, produit chaque année plus de 10 millions de m2 de membranes d'étanchéité de toiture. La société est meneuse dans la fabrication et également de la collecte des toitures d’étanchéité usagées. À court terme, l’ambition de la société est de doubler son volume de production au départ de matériaux recyclés pour atteindre en 2024 une valorisation de 8000 tonnes de déchets par an. Cette ambition est principalement motivée par la volonté de continuer à améliorer l’empreinte écologique de ses produits et de se tourner vers une économie circulaire. Afin de répondre à cette optique, Imperbel S.A. désire réutiliser les anciennes membranes d’étanchéités de toiture de son fait ainsi que de ses concurrents, dont la valorisation immédiate est rendue délicate par la présence éventuelle et historique de goudrons qui empêchent aujourd’hui le recyclage de ces membranes bitumineuses du fait de leur teneur élevée en hydrocarbures aromatiques polycycliques, nocifs pour la santé humaine. Pour transformer ces déchets en nouvelle matière première pouvant être incorporée dans les lignes de production des membranes d’étanchéité d’Imperbel, plusieurs défis technologiques d’importance doivent être solutionnés. En particulier comment, une fois identifiées, séparer et décontaminer les fractions polluées aux goudrons ? Le projet BitumClean vise donc à élaborer un processus industriel qui séparerait à faible coût et avec sans conséquences sur l’environnement la fraction bitumineuse des goudrons des anciennes membranes de toiture.
Le projet BitumClean est mené par un consortium de 7 partenaires couvrant l’ensemble des compétences et expertises requises : une grande entreprise (Imperbel S.A.), coordinateur et fabricant de membranes d’étanchéité de toiture, une PME active dans la fabrication de machines de contrôle de tri (Rovi-Tech), un laboratoire de recherche universitaire, compétent dans l’extraction par CO2 supercritique (ULiège - NCE), un centre de recherche labellisé pour son expertise dans le domaine du textile et de la chimie des solvants (Centexbel), une PME reconnue pour le développement de régénérateurs de solvants (Eco-Dec) et une autre PME (Jadition) dont l’expertise des milieux gazeux à haute pression est reconnue. Une analyse complète de cycle de vie des membranes d’étanchéité préexistantes et futures sera également réalisée par l’ULiège - PEPs et ce pour chaque direction envisagée par le projet.
> COL-L-FOWT
Fin 2018, plus de 4.500 éoliennes offshore étaient opérationnelles en Europe ; en 2030, la puissance installée devrait être multipliée par 4 et atteindre 72 GW. Pour obtenir l’autorisation d’installer une ferme éolienne, les sociétés doivent démontrer aux autorités publiques que leur projet ne présente pas de risque inacceptable pour les activités maritimes. Chaque année en Europe, il y des centaines de collisions entre bateaux et infrastructures fluviales ; ensemble, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique et la France représentent 85 % du trafic européen. L’évaluation des dommages résultant de la collision de navires sur des éoliennes offshore, ainsi que sur des infrastructures fluviales et maritimes, comme des portes d’écluses, requiert l’analyse de centaines/milliers de scénarios ; les outils actuels demandent beaucoup trop de temps.
3 bureaux d’études situés en Wallonie, DN&T, AC&CS et SBE s’associent avec l’Université de Liège et HELMO afin de développer un logiciel basé sur les super-éléments pour la modélisation d’éoliennes flottantes et des portes d’écluses fluviales et maritimes. Cette méthode permet d’effectuer une analyse en quelques minutes, d’où la possibilité de traiter de très nombreux scénarios. Grâce à ce nouveau logiciel d’analyse d’impact, les bureaux d’études auront un avantage concurrentiel unique pour répondre aux exigences des constructeurs de parcs éoliens offshore ainsi qu’aux gestionnaires des voies navigables.
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